Guide d’expression écrite

L’épreuve d’expression écrite est une des épreuves du TEF (Test d’évaluation du français).

L’objectif de cette épreuve est d’évaluer votre aptitude à rédiger en français dans des situations variées.

Cette épreuve comporte deux exercices :

  • Section A (25 min) : rédiger la suite d’un texte (minimum 80 mots).
  • Section B (35 min) : exprimer et justifier une opinion (minimum 200 mots).

L’épreuve se déroule sur ordinateur (ce n’était pas forcément le cas il y a quelques années). Elle dure 1 heure au total.

Dans quels TEF retrouve-t-on cette épreuve ?

Cette activité fait partie :

  • du TEF,
  • du TEF Canada,
  • du TEFAQ.

Dans la suite de cet article, découvrez ce qu’on vous demande de faire dans chaque section et des conseils pour réussir.


Transmettre des informations de manière claire

Dans cette tâche, vous devez poursuivre un texte déjà commencé. Votre rôle est d’imaginer la suite en proposant un contenu cohérent, logique et surtout enrichi d’éléments nouveaux qui n’apparaissent pas dans l’énoncé de départ : explications supplémentaires, détails, précisions, etc.

Le but est de communiquer des informations de façon structurée dans un délai réduit, puisque vous ne disposez que de 25 minutes.

Avant de rédiger, prenez le temps d’analyser attentivement le sujet et appuyez-vous sur le titre pour imaginer le déroulement des événements.

Les critères d’évaluation

Votre production écrite est jugée selon plusieurs aspects :

  • la pertinence des informations apportées par rapport au sujet ;
  • la richesse et la précision des éléments ajoutés (développement, exemples, détails) ;
  • la cohérence du texte, la qualité de l’organisation, la construction des phrases et le niveau de vocabulaire (variété, correction, adéquation au thème) ;
  • l’orthographe et la ponctuation.

1- Comprenez parfaitement le sujet

Avec seulement 25 minutes, une erreur d’interprétation coûte cher.
Prenez quelques instants pour lire l’énoncé attentivement et identifiez :

  • le lieu,
  • la période,
  • les personnages,
  • l’événement initial.

Votre texte doit être la continuation logique de ce qui est donné.

2- Respectez la structure typique du fait divers

Adoptez une présentation simple et ordonnée :

  1. Lieu + moment
  2. Déroulement des faits (ordre chronologique)
  3. Informations nouvelles et cohérentes
  4. Courte conclusion (conséquence, bilan)
3- Gardez un ton neutre et objectif

Le fait divers n’a pas vocation à exprimer une opinion personnelle.
Évitez toute subjectivité :

  • Pas de « selon moi »
  • Pas de jugements
  • Pas d’émotions personnelles (il faut informer).
4- Utilisez des temps verbaux adaptés

Pour narrer un événement passé :

  • Passé composé → actions principales, éléments ponctuels
  • Imparfait → descriptions, contexte, actions habituelles

Exemple :
« Il circulait tranquillement lorsque la voiture a dérapé. »

5- Apportez de nouveaux éléments

Ne reformulez pas l’énoncé, ne le résumez pas : cela n’apporte aucun point.
Enrichissez l’histoire avec :

  • des détails réalistes,
  • des circonstances,
  • des réactions,
  • des interventions (témoins, autorités),
  • des suites immédiates.

Votre texte doit sembler complet et informatif.

6- Privilégiez la clarté

Des phrases simples, précises et bien connectées valent mieux que des constructions longues et risquées.

Un vocabulaire accessible mais pertinent suffit largement.

7- Gérez votre temps avec méthode

Voici une répartition efficace :

  • 2 minutes : lecture du sujet
  • 3 minutes : organisation du plan
  • 15 minutes : rédaction
  • 5 minutes : relecture

Une bonne relecture peut éviter des fautes faciles.

8- Entraînez-vous régulièrement

Exercez-vous à compléter des débuts de faits divers en 25 minutes.
Avec la pratique, la structure et le style deviennent naturels.

Voici d’autres conseils :

Organisation Claire : Suivez sans dévier la structure traditionnelle : préciser le lieu, la date, relater les événements, puis terminer par une courte conclusion.

Choix des Temps Verbaux : Utilisez principalement le passé composé ou l’imparfait, en fonction du rythme et du type de narration souhaité.

Neutralité Obligatoire : Le récit de fait divers doit rester factuel et impartial. Bannissez toute remarque subjective ou jugement personnel.



Une tâche centrée sur l’argumentation

Ce que l’examinateur attend avant tout, c’est une prise de position claire. Vous disposez de 35 minutes pour dire si vous approuvez ou non l’affirmation proposée dans le sujet, et pour appuyer votre position à l’aide d’arguments et d’exemples concrets.

Comment commencer son texte ?

Pour éviter de perdre du temps, misez sur une introduction simple et rapide. Voici quelques formules possibles :

  • Bonjour,
  • Madame, Monsieur,
  • À l’attention de la rédaction,
  • Vous affirmez que… (reformulation de la position)
  • Pour ma part, je considère que…
  • J’ai lu dans votre journal l’idée suivante : « … »
  • Je ne partage pas cette opinion, car…
  • Après avoir pris connaissance de votre article indiquant que… (reformulation ou citation)
  • Suite à votre article indiquant que (reformulation ou citation de l’affirmation), je me permets de réagir.
  • Je réagis à votre article qui indique que… (reformulation), une affirmation que je trouve pertinente.

Les critères d’évaluation

Pour cette partie, les correcteurs analysent plusieurs éléments :

  • la pertinence de vos propos par rapport au sujet ;
  • la solidité et la précision de vos arguments (développement, exemples, illustrations) ;
  • la cohérence générale du texte ;
  • la bonne organisation des idées et la logique entre les phrases ;
  • la qualité de la langue (vocabulaire, syntaxe, précision, adéquation au thème) ;
  • l’orthographe et la ponctuation.

1- Comprenez l’objectif de l’épreuve

Cette partie évalue votre capacité à :

  • prendre position,
  • défendre un point de vue,
  • justifier vos idées avec des arguments et des exemples.

Vous disposez de 35 minutes. Votre texte doit être persuasif, structuré et clair.

2- Identifiez clairement votre position

Avant d’écrire, décidez si vous êtes :

  • d’accord,
  • pas d’accord,
  • ou partiellement d’accord avec l’affirmation.

Ne commencez pas à rédiger avant d’avoir choisi votre angle.
Votre position doit être visible dès l’introduction.

3- Suivez une structure simple et solide

Votre texte sera beaucoup plus convaincant si vous respectez un plan clair :

Introduction

  • Citez ou reformulez l’affirmation du sujet.
  • Annoncez clairement votre position.

Développement

Présentez deux ou trois arguments, chacun accompagné :

  • d’un exemple concret,
  • ou d’une illustration simple.

Un argument = un paragraphe.
Évitez de multiplier les idées sans les développer.

Conclusion

  • Résumez vos arguments en une phrase.
  • Réaffirmez votre position.
4- Soignez la cohérence et les connecteurs

Pour rendre votre texte fluide, utilisez des mots de liaison comme :

  • « tout d’abord »,
  • « ensuite »,
  • « en effet »,
  • « par exemple »,
  • « cependant »,
  • « enfin ».

Ces connecteurs renforcent la logique entre vos idées.

5- Restez précis et pertinent

Votre argumentation doit répondre strictement au sujet.
Évitez :

  • les idées trop générales,
  • les histoires inutiles,
  • les opinions sans justification.

Chaque phrase doit servir votre position.

6- Utilisez un langage correct, mais simple

Le correcteur ne cherche pas des phrases compliquées, mais :

  • des phrases bien construites,
  • un vocabulaire varié mais compréhensible,
  • une syntaxe contrôlée.

Si une phrase vous semble trop longue, raccourcissez-la.

7- Gérez votre temps intelligemment

Une bonne organisation peut vous sauver :

  • 5 minutes : analyse du sujet + plan
  • 25 minutes : rédaction
  • 5 minutes : relecture (accords, conjugaison, cohérence)

Ne négligez jamais la relecture.

8- Entraînez-vous à formuler des arguments

Plus vous pratiquez, plus vos idées deviendront rapides à organiser.
Essayez régulièrement de répondre à des affirmations du type :

  • « On devrait… »
  • « Il est préférable de… »
  • « Il ne faut pas… »

Dans la page suivante, vous lirez des exemples de productions écrites section A.