Expression écrite section A niveau C1/C2
Voici le début d’un article.
“De retour du supermarché, un père s’est arrêté à la station-service. Soudain, il s’est aperçu qu’il manquait quelqu’un dans sa voiture : son fils de 5 ans.”
Terminez cet article :
- en ajoutant à la suite un texte de 80 mots minimum;
- en faisant plusieurs paragraphes.
Production écrite niveau C1/C2
De retour du supermarché, un père s’est arrêté à la station-service. Soudain, il s’est aperçu qu’il manquait quelqu’un dans sa voiture : son fils de 5 ans.
Pris d’une immense panique, l’homme a brusquement fait demi-tour pour regagner les lieux, redoutant le pire. À son grand soulagement, il a retrouvé son fils, parfaitement sain et sauf, patientant calmement à l’accueil du magasin sous la surveillance bienveillante des policiers. Submergé par l’émotion, l’homme a confié avoir imaginé les scénarios les plus tragiques.
Souhaitant justifier cet oubli qu’il qualifie lui-même d’impardonnable, cet homme, chauffeur routier de profession, a expliqué avoir passé la nuit précédente sur les routes, luttant contre la fatigue. « Je me sentais vidé, mais cela n’excuse en rien mon geste. J’espère qu’un jour mon fils saura me pardonner », a-t-il déclaré d’une voix tremblante, évoquant l’angoisse ressentie lors de cette mésaventure.
Faisant preuve d’empathie, les policiers ont choisi de ne pas engager de poursuites, tout en rappelant à l’homme l’importance de respecter les temps de repos. Ils ont souligné que la fatigue, souvent sous-estimée, peut gravement altérer le discernement et conduire à des oublis dramatiques.
177 mots
Niveau CECR : C1/C2
1. Richesse et précision du vocabulaire
Le texte emploie un lexique varié, précis et nuancé, typique du niveau C1/C2 :
« immense panique », « redoutant le pire », « surveillance bienveillante », « submergé par l’émotion », « scénarios tragiques », « luttant contre la fatigue », « voix tremblante », « altérer le discernement ».
Ces expressions ne relèvent plus du langage courant (niveau B1-B2), mais d’un registre soutenu, propre à la presse écrite ou à des récits élaborés.
2. Complexité syntaxique et fluidité
Les phrases sont longues, bien structurées et variées dans leur construction.
Exemples :
- utilisation de participes présents et de subordonnées relatives (« patientant calmement à l’accueil du magasin sous la surveillance bienveillante des policiers ») ;
- emploi de connecteurs logiques (« tout en rappelant », « souvent sous-estimée », « conduit à ») ;
- alternance entre récit, citation et commentaire.
→ Cette maîtrise de la structure permet un discours fluide, nuancé et naturel, ce qui est un critère central du C1/C2.
3. Style cohérent et soutenu
Le ton est journalistique et empathique, avec un bon équilibre entre narration et réflexion.
Le texte ne se contente pas de raconter les faits : il met en valeur les émotions et introduit une dimension morale et psychologique (culpabilité, compréhension, responsabilité).
→ Ce niveau de distance et d’analyse montre une capacité à adapter le registre au contexte — compétence attendue au C1/C2.
4. Capacité à exprimer et comprendre l’implicite
Le texte invite le lecteur à comprendre :
- les conséquences psychologiques de la fatigue,
- la dimension humaine et empathique de la réaction policière,
- la culpabilité du père et sa prise de conscience.
→ Cette compréhension de l’implicite et du non-dit est un signe fort du niveau C1.
En résumé :
- Vocabulaire : précis, varié, soutenu.
- Grammaire et syntaxe : complexes mais maîtrisées.
- Cohérence : fluide, naturelle, sans maladresse.
- Style : journalistique et nuancé.
- Compétence communicative : capacité à exprimer des émotions et à saisir les nuances.






